
La migration, c’est… Tu montres dans un train. Tu cherches une place vide où te mettre avant que l’appareil redémarre. Tu trouves d’autres passagers, déjà là, leur valise tout aussi confortable, assise à côté d’eux. Tu as le choix. Soi tu restes debout. Sois tu forces un peu leur politesse. Quelques-uns, volontiers, vous créent de l’espace à côté d’eux. Eux, dejà installés. Toi, le nouveau-venu, l’étranger. Mais dès la prochaine station, ils se lèvent. Ils sont arrivés à destination. Et te voilà à ton tour, confortable, avec une place pour toi, une place à partager. De nouveaux passagers entrent dans le train. Tu te fais alors un visage de passager de train, une posture d’installé. Ta valise confortable assise à côté de toi. Mais ton cinéma ne dure pas longtemps. Au prochain arrêt, tu arrives à destination. Le temps de ton trajet, tu as possédé un bout du banc, un bout du train. Comme ceux avant toi, comme ceux après.